Sa douleur aux pieds était si forte qu’il a dû renoncer à arbitrer des parties de basket

Richard Dorge

Dans ses temps libres, Richard Dorge adorait arbitrer des parties de basket entre équipes d’établissements secondaires. Hélas, quand son pied a « cessé de fonctionner » en 2015, courir en tous sens les terrains de basket lui est devenu impossible.

Richard se souvient de la peur qu’il a ressentie le jour du diagnostic. Le fait d’apprendre qu’il était atteint de deux formes d’arthrite, à savoir la polyarthrite rhumatoïde (PR) et l’arthrite psoriasique (AP), a fait remonter en lui le souvenir terrifiant d’un oncle avec lequel il avait grandi, depuis décédé de complications liées à la PR. Il s’est en effet souvenu des jours où son oncle hurlait de douleur, et des fois où il était « gonflé comme un ballon » en raison des effets secondaires des stéroïdes. Devant l’avenir apparemment sombre qui l’attendait, Richard s’est senti furieux et déprimé. Il a craint de finir comme son oncle.

La maladie a fini par affecter la mobilité des jambes et des bras de Richard. Il a dû lutter pour accomplir le moindre geste simple, comme se lever d’une chaise. Ses genoux ont cessé de fonctionner. Il s’est retrouvé incapable d’utiliser ses bras, ses épaules ne pouvant plus subir l’effort. Parfois, dans ses pires moments, Richard se demandait ce que l’avenir lui réservait, s’il allait pouvoir continuer ainsi.

La situation de Richard n’a fait qu’empirer avant d’enfin s’améliorer. Après avoir été contraint de s’absenter du travail pendant six semaines, le temps que les médecins décident d’un plan de traitement, il s’est vu prescrire un médicament biologique qui s’est révélé efficace. « Ça m’a littéralement sauvé la vie », raconte-t-il.

Pour le moment, l’objectif de Richard est une rémission, à savoir connaître deux ans sans nouvel épisode de douleurs et d’inflammation aiguës. Heureusement pour lui, Richard peut compter sur le soutien de son épouse sa « planche de salut », comme il dit et sur celui des autres personnes compatissantes qui l’entourent et l’aident à rester positif, à garder espoir. Richard a aussi trouvé une manière de redonner. Il est devenu coordonnateur des bénévoles sur le terrain pour la Marche de l’arthrite à Winnipeg, qui vise à soutenir la recherche de pointe sur l’arthrite et celle de solutions novatrices susceptibles d’améliorer la vie des personnes vivant avec l’arthrite. Richard voit son bénévolat comme un moyen d’apporter de l’espoir aux autres et de contribuer à une cause qui le passionne. Comme il aime à le dire, « l’arthrite peut s’accompagner de solitude, mais ce n’est qu’une maladie, pas une condamnation à mort ».